L’enfant TDAH, qui est-il ?

Le TDAH est un trouble neurodéveloppemental dont les critères sont :

-l’inattention, l’hyperactivité et l’impulsivité. Ceux-ci peuvent se combiner à des degrés différents.

Ces 3 critères sont notés chez bon nombre d’enfants mais la particularité des enfants TDAH est une persistance dans la durée et une apparition précoce dès la plus petite enfance.

Attention : les symptômes que l’on observe sont liés à une difficulté neurobiologique et non à une mauvaise éducation ou à un manque de volonté.

 

Le TDAH présente toutes les apparences de l’indiscipline et de l’insolence mais ces actions ne sont pas volontaires, ni contre l’autorité : Ce n’est pas qu’il ne veut pas mais il ne peut pas !

Pour toute personne, enseignant ne connaissant pas le trouble :

-Manque de concentration peut vouloir dire manque de bonne volonté ou de motivation,

-L’agitation peut être prise comme une marque d’immaturité ou d’indiscipline,

-L’impulsivité peut être vécue comme une démonstration d’agressivité.

L’apparence parfois joviale ou effrontée est une belle façade qui cache un mal-être pour ces enfants qui souffrent d’être confrontés à l’échec, à la difficulté et contraints à la conflictualité.

Ce sont des enfants qui sont souvent grondés, mal compris car ils peuvent effectivement par leur attitude pousser à bout l’adulte, le parent, l’enseignant.

 

Enfants, Couchée Dans Le Cercle

 

Le diagnostic de TDAH ne devrait pas être posé avant la fin de la période de l’Œdipe ou le début de la période de latence (entre 7 et 14 ans environ).

Le diagnostic doit porter sur les difficultés mais également sur les potentialités et ne pas se borner à un tableau défectologique. Le diagnostic comprend :

Un entretien clinique (voire plusieurs), une évaluation de l’attention, la concentration, l’agitation motrice, l’impulsivité, la coordination des mains, les apprentissages, la mémorisation, la perception de l’environnement, l’organisation dans l’espace, la compréhension, le raisonnement, la planification, la perception de ses propres difficultés…

Ce n’est pas un acte anodin dans la vie du jeune.

 

A la suite de cette évaluation, une restitution doit servir à construire un projet pour le jeune, son développement, son accompagnement dans sa scolarité, dans son lieu de vie.

En plus du diagnostic, une prise médicamenteuse peut être proposée, par le biais d’une molécule le Méthylphénidate (Ritaline, Concerta, Quazym, Medikinet…). Cette médication doit être pensée au plus prêt de la réalité de terrain. Le neuropédiatre est le plus à même de juger de celle-ci.

Paola Muse