Psychologie: une écoute au service de l'être

La Psychologie, Psychologue, Les Gars

La Psychologie est une discipline qui appartient à la catégorie des Sciences Humaines. Le mot psychologie dérive du grec -psico (âme, activité mentale) et -logia (étude). C’est donc une science qui étudie les processus mentaux, au moyen de la dimension cognitive (de -cognis, la connaissance, le savoir), affective, sociale (comportements en famille, en société).

 

En psychologie, le terme clinique (du grec kliné, lit) est directement hérité de la médecine, des leçons cliniques qui sont données au chevet du malade, sur le sujet même. A l’origine, le médecin qui rencontre le malade est évidemment un médecin clinicien en opposition au médecin chercheur qui centre son étude sur les maladies.

 

Aux Etats-Unis, la profession de psychologue clinicien s’est créée officieusement dans la période de guerre, dans le cadre de l’armée, pour évaluer et sélectionner les contingents, mais aussi pour aider les combattants souffrant de névrose traumatique ; ces psychologues décident de créer la profession en 1947, comme des « scientifiques-praticiens » ( docteurs en psychologie) pratiquant l’évaluation, le diagnostic et le traitement psychothérapique, en s’appuyant sur un corpus de savoirs issus de la recherche scientifique.

 

En France, en 1949, Daniel LAGACHE, dans un texte connu sur l’unité de psychologie, définit de manière novatrice ce qu’est la Psychologie Clinique. C’est une discipline qui n’a jamais existé et qui va progressivement s’émanciper comme les Sciences de l’Homme, de la Philosophie. La Psychologie Clinique a été créée en France à la fin du XIX è siècle, à partir d’une double origine : la Philosophie et la Médecine. « La psychologie qui naît de l’étincelle est rigoureuse par la médecine, humaniste par la philosophie » (C. Prévost, 1988).

 

La mention clinique indique, le plus souvent pour le psychologue, un engagement dans un abord à la personne, de l’enfant, de sa dimension subjective, en opposition à une approche plus centrée sur les fonctions défaillantes ou les dysfonctionnements cognitifs. Le modèle dominant de cette psychologie clinique est la métapsychologie freudienne, qui se place à la fois d’un point de vue dynamique, économique et structural.

 

Pour Perron (1997), « les démarches du psychologue clinicien visent à saisir la spécificité individuelle du fonctionnement psychique d’une personne, considérée en tant que sujet agent de son propre destin ». Des outils vont être développés pour faire des diagnostics ; tests cognitifs, de personnalité, questionnaires d’évaluation de tel ou tel fonctionnement de la vie psychique.

 

Anzieu disait : « La Psychologie Clinique est une psychologie individuelle et sociale, normale et pathologique : elle concerne le nouveau-né, l’enfant, l’adolescent, le jeune adulte, l’homme mûr, l’être vieillissant et enfin le mourant. Le clinicien a affaire à des effets de transfert, qu’il doit savoir identifier ». (D. Anzieu, 1983)

 

Références bibliographiques : 

« Psychologie clinique et psychopathologie » de Michèle Montreuil et Jack Doron, Ed. PUF

« Psychanalyse et méthodes projectives » de Catherine Chabert, ed. DUNOD